Le projet municipal de création d'une Maison médicalisée à Varennes-Changy n'est pas récent puisqu'il est tombé durant l'été 2007, suite à une sollicitation du médecin de longue date ici (il est arrivé en 1977), le Dr Janvier.

A l'époque, il était associé avec le Dr Bonicel, qui ne sera resté que six mois au village et il avait fait une demande auprès du conseil municipal afin d'obtenir un complément, une aide en somme.
Mme Janvier, son épouse, médecin fonctionnaire elle-même, avait alors également sollicité le Conseil général pour obtenir une subvention, et la Communauté de communes (C2C) avait été sollicitée aussi. Puis, durant ce même été 2007, le principe de la Maison médicalisée était voté par le conseil municipal.

Réponse en novembre : Le maire, Jean-Marie Charenton, explique: "Tout s'est fait relativement vite car les logements Hamoval du Porteau (le petit lotissement situé route de Nogent) étaient construits, il a fallu les modifier. Cela s'est fait dans la foulée. On a racheté les deux logements sociaux Hamoval clefs en main, voilà un peu plus d'un an et on en dispose depuis, même si la signature devant notaire n'a eu lieu qu'en juillet de cette année". Alors, on pourrait penser que la pénurie de médecins, réelle et ancienne dans ce secteur, se serait résolue de suite. Hélas! Si les trois infirmières libérales ont bien intégré la Maison médicalisée flambant neuve, dès la Toussaint 2008, les deux médecins, eux, ont fini par abandonner le projet.

Le Dr Janvier a préféré conserver son cabinet privé, plutôt que de cohabiter et d'intégrer les nouveaux locaux, tandis que le Dr Bonicel, dégoûté, partait. Maintenant, la municipalité est en recherche de médecins. Conseillère municipale, Evelyne Couteau a repris le dossier en main et lancé un appel auprès des facultés de médecine et des conseils de l'ordre départementaux, envoyant, avec la secrétaire de mairie, plus de 150 mails. Finalement, cela n'a rien donné et ce sont des cabinets privés, nationaux et internationaux qui se sont manifestés. "Il en est ressorti deux, trois hypothèses à peu près valables de cabinets privés de recrutement et nous en avons sélectionné un en Roumanie", dit encore le maire.

"Nous sommes encore en liaison constante, en négociations, nous aurons la réponse en novembre. Nous avons trois ou quatre médecins sous le coude, ce sera forcément une femme, car il n'y a pas de candidature masculine". En attendant, la Maison médicalisée continue d'accueillir les seules infirmières, qui occupent en fait, sur quatre logements au total, une petite pièce, le laboratoire et la moitié de la salle d'attente. La réalisation aura coûté quelque 332.000 € TTC, avec des subventions jugées acquises à hauteur de 100.000 € (Conseil général et C2C) et une aide en attente, le contrat de projet Etat-région. Celle-ci est de fait conditionnée à la présence de deux médecins dans les murs, d'ici la fin de l'année. Même si l'un des deux peut être un temps partiel, il va falloir encore accélérer la liaison avec la Roumanie.